La presse locale s’est faite largement l’écho du conflit qui oppose le Collectif Ai’Ta et la Municipalité de Lannion au sujet de la signalétique bilingue.
Dans un premier temps, l’UDB Lannion-Perros s’était gardée d’intervenir dans le débat, jugeant inutile d’envenimer la situation. Aujourd’hui elle prône l’apaisement et demande à chaque partie de faire un pas l’une vers l’autre.
La mairie de Lannion peut reconnaître quelques torts : la première demande de rencontre souhaitée par Ai’Ta s’est perdue dans les méandres de l’administration municipale sans parvenir jusqu’au maire qui doit aussi admettre que l’engagement pris à la signature de la Charte Ya d’ar Brezhoneg d’un bilinguisme systématique pour toute nouvelle signalétique n’est pas strictement respecté.
De son côté, le Collectif Ai’Ta peut reconnaître qu’avec la Ville de Lannion, il n’a pas affaire à un mur, comme cela peut être le cas avec la SNCF ou la Poste. A Lannion, qui a déjà fait quelques efforts en faveur de la langue bretonne et du bilinguisme, la discussion est possible.
Une fois ce double constat établi, il convient de renouer le fil du dialogue. Ce conflit, où le seul perdant ne peut être que la langue bretonne, doit prendre fin.
En conséquence, l’UDB Lannion-Perros demande que dans un premier temps, dans un souci d’apaisement, la Ville de Lannion retire sa plainte contre le Collectif Ai’Ta. Il s’agirait là d’un geste de bonne volonté appréciable et apprécié.
Dans un second temps, L’UDB Lannion-Perros préconise l’organisation d’une table ronde où tous les acteurs, et notamment la Ville de Lannion et les associations oeuvrant en faveur de la langue bretonne, dont le Collectif Ai’Ta, se retrouveraient pour faire le point sur l’application de la Charte Ya d’ar Brezhoneg et les améliorations qui peuvent encore être apportées. L’UDB, avec son élu lannionnais Jean Jacques Monnier, est prête à y prendre toute sa part…
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